Notre bannière

Son origine

Cette bannière est soigneusement conservée dans une vitrine au bureau de la Grenette et avis aux amateurs d'art qui voudraient la contempler (tous les lundis de 8h30 à 11h30 ou sur demande par téléphone). 

Le texte ci-dessous est tiré du bulletin no 18 – 2015  Patrimoines de Martigny. Merci à M. Roland Farquet qui nous le met à disposition.  

Si l’ancienneté du blason de la communauté de Martigny est bien attestée dès la fin du XVe siècle, seules quelques hypothèses peu convaincantes ont été produites pour en expliquer l’origine. Il faudra consulter les archives communales ou/et cantonales, pour arriver à la conclusion qu’aucune certitude ne se dégage quant à l’origine, la date précise de la naissance de la bannière. Néanmoins on peut admettre que le lion de notre blason puisse être un lointain héritage de notre période savoyarde (1351-1475) joint au marteau, emblème des seigneurs de Martigny. Mais il devient également tout à fait envisageable de voir dans le lion une reprise des armes Supersaxo, dont la famille joua un si grand rôle à Martigny aux XVe-XVIe siècles... 

Lorsque Émil Wick dessina cette bannière vers 1865, il indiqua qu’elle se trouvait dans les archives communales déposées dans l’église. Elle réapparut plus d’un siècle plus tard dans l’entrée du château Mercier à Sierre. On ignore comment et pourquoi cet emblème avait abouti là, même si l’on peut imaginer qu’il avait dû transiter depuis Martigny en passant par M. Joseph Morand         (1865-1932). Après de longues tractations entre la Bourgeoisie de Martigny et l’État du Valais dans les années 1990, cette bannière a été restaurée et ramenée à la Bourgeoisie de Martigny.

Le fonds de gueules semé de larmes est peu courant ; le lion est rampant à queue fendue. Malgré la peinture largement écaillée, on voit bien que le lion était d’or, mais pas le marteau ; la crosse et le glaive croisés en sautoir indiquent clairement le pouvoir épiscopal rétabli à partir de 1475. 

Un lion d’or très similaire figurait dans les armes de Walter Supersaxo, évêque de 1457 à 1482 soit lors de la « reconquête » du Bas-Valais. On pourrait dès lors imaginer qu’on ait voulu associer sur cette bannière les armes du nouveau pouvoir épiscopal avec le marteau des seigneurs de Martigny. Le semis de larmes marquerait-il alors les sentiments locaux face à un changement de maître qui éloignait Martigny d’un protecteur savoyard apprécié? Conjecture encore... 

Décidément, l’interprétation de cette bannière semble destinée à demeurer plurivoque.


L'histoire de cette bannière pleine de mystères la rend encore plus belle et plus précieuse ! 

En 1999, Madame Mireille Morand, présidente de la Bourgeoisie, lui offre un drapeau brodé par une spécialiste copiant la bannière soigneusement conservée dans une vitrine au bureau de la Grenette. 

Lors de sorties officielles, ce drapeau est fièrement porté par un.e bourgeois.e sollicité.e par le Conseil bourgeoisial.